Crédit photo : Jacques Gillon
Fous de Nature
Association n° W721001075
Retour sur la soirée "Regards croisés avec les chimpanzés" avec Jacques Gillon du vendredi 16 octobre 2015 au THB à La Flèche
Pour la première fois depuis la création de Fous de Nature, nous n'avons pas reçu un scientifique chargé d'étudier le comportement d'une espèce, ni même une personne impliquée à temps complet dans la protection des animaux, mais un photographe animalier qui possède plusieurs cordes à son arc. Parcourant le monde depuis plusieurs décennies, Jacques Gillon est venu apporter ses connaissances et son témoignage sur les chimpanzés. Auteur de livres et d'articles dans des magazines spécialisés, cet amoureux de la nature s'est donné une mission : partager le plus possible avec le grand public.
C'est en plein coeur de la forêt camerounaise que le photographe a emmené, par vidéos et photos interposées, la soixantaine de personnes présentes curieuses de découvrir le sort réservé à certains chimpanzés vivant aujourd'hui dans le sanctuaire de Sanaga-Yong. Là sont réunis plusieurs dizaines de primates, tous victimes des méfaits du braconnage. Tout au long de cette soirée passionnante, nous avons découvert la vie du personnel au sein du sanctuaire, rencontré les membres des différents groupes de chimpanzés et observé leurs comportements.
Mais au-delà des images, ce sont de nombreuses questions qui ont été posées par le public. Quel avenir pour ces individus ? Seront-ils relâchés dans une réserve protégée ou termineront-ils leur vie au sein du sanctuaire ? Comme toujours, le constat est clair. Il faut avant tout sauvegarder les milieux naturels afin d'assurer le maintien des populations animales. Bien sûr, Jacques Gillon expliqua que tant que le commerce de viande de brousse perdurera, tant que les jeunes chimpanzés seront vendus comme animaux de compagnie, tant que les forêts seront détruites à cette vitesse, l'avenir de notre plus proche parent sera compromis. Témoin de la disparition progressive de ces singes anthropoïdes, le photographe avoua son pessimisme quant au sort que l'homme leur réserve.
Il nous est parfois difficile de regarder en face la réalité mais prenons le temps de croiser notre regard avec celui des chimpanzés car le jour où ils auront disparu, nous ne pourrons que nous lamenter sur notre propre sort.
Un grand merci à Jacques Gillon et à son épouse Christine pour leur grande générosité.